Maya Kulenovic Canadienne, 1975

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Biographie

Née en 1975, Maya Kulenovic est une artiste canadienne née en Yougoslavie. Elle a étudié l'art à travers le monde, notamment au Chelsea College of Art and Design à Londres, en Angleterre, au Ontario College of Art and Design University à Toronto et à l'Université Mimar Sinan à Istanbul. Elle est également diplômée du Goodenough College à Londres.

Depuis les années 2000, Maya a exposé largement en Europe, principalement aux Pays-Bas. Elle y est rapidement devenue connue pour la force émotionnelle de son travail, ainsi que pour sa technique fascinante et évolutive. Un livre sur son œuvre, avec une introduction d'Edward Lucie-Smith, a été publié par d'Jonge Hond en 2008. Elle a eu plus de vingt expositions personnelles et plus de quarante expositions de groupe au Canada, aux États-Unis, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, en Irlande, au Japon, en Corée du Sud et en Turquie. Ses peintures se trouvent dans de nombreuses collections à travers le monde. La dernière monographie de Kulenovic, Fugue, incluant un essai de Mark Kingwell, a été publiée à Toronto, Canada, en 2017.

 

Les peintures et sculptures de Kulenovic explorent des états frontières entre l'être et le non-être, la transe et l'éveil, l'immobilité et l'action. Les figures et les lieux dans son œuvre agissent à la fois comme protagonistes et comme décors dans ses « récits figés », marqués par des traces d'événements passés et remplis d'anticipation, créant ainsi une présence hantée.

Ses influences vont de la sculpture et de la peinture classiques au cinéma, à la photographie et à l'architecture, mais son travail échappe à toute catégorisation. Bien qu'il soit lié au réalisme et à l'histoire, il se comprend mieux comme de la fiction spéculative, des souvenirs déformés, des rêves ou des prémonitions.

Kulenovic construit ses peintures à travers de multiples couches translucides, certaines définissant le sujet, d'autres obscurcissant ou partiellement détruisant les couches précédentes, laissant des traces subtiles. Elle reconstruit les images sur les vestiges, utilisant des solvants, des chiffons, des brosses métalliques et du papier de verre pour créer une surface dynamique et imprévisible.

Sa technique de sculpture reflète cette approche, impliquant création, destruction et reconstruction. Les sculptures originales sont modelées à la main dans de l'argile ou sculptées dans du plâtre, puis coulées dans un béton raffiné qui mélange pigments fins et sable. Le processus de coulage met l'accent sur le superposition, les textures et les couleurs, après quoi les sculptures sont souvent érodées ou brisées, puis réimaginées et affinées.
Le travail de Kulenovic est évocateur plutôt que descriptif, invitant à de multiples interprétations en constante évolution. Cette ambiguïté n'est pas quelque chose à résoudre, mais plutôt un état de possibilité ouverte, alors que ses peintures et sculptures résistent à la clôture.

Expositions