JR Français, 1983
Né en France en 1983, JR possède la plus grande galerie d’art, exposant gratuitement ses œuvres sur les murs du monde entier. Grâce à sa technique de collage photographique, il a attiré l’attention des amateurs d’art au niveau international.
Lors de ses activités de collage, les communautés locales prennent part à l’acte de création artistique, aucune scène ne séparant les acteurs des spectateurs. L’anonymat de JR et l’absence d’explication accompagnant ses immenses portraits lui laissent un espace libre dans lequel se rencontrent enjeux et acteurs, performeurs et passants, formant l’essence de son travail.
La carrière d’artiste de JR a commencé en 2001 lorsqu’il a trouvé un appareil photo dans le métro parisien. Il est à l’origine du projet 28 Millimètres, qu’il a lancé à Clichy-Montfermeil et dans ses environs en 2004. En 2011, il reçoit le Ted Prize, qui lui donne l’occasion de faire un vœu pour changer le monde. Il crée Inside Out, un projet d’art participatif international qui permet à des personnes du monde entier de recevoir une impression de leur portrait, puis de l’afficher comme soutien à une idée, un projet, une action et de partager cette expérience.
Parmi les projets plus récents, citons sa collaboration en 2014 avec le New York City Ballet, il a utilisé le langage de la danse pour raconter sa version des émeutes du quartier de Clichy-Montfermeil. Il a créé The Groves, un ballet et un court-métrage dont la musique a été composée par Woodkid, Hans Zimmer et Pharrell Williams, et qui a été présenté au Tribeca Film Festival. Pendant son séjour à New York, il a également travaillé dans l’hôpital abandonné d’Ellis Island, un lieu important dans l’histoire de l’immigration - et a réalisé le court-métrage ELLIS, avec Robert De Niro.
En 2016, JR est invité par le Louvre, dont il fait disparaître la pyramide à l’aide d’une étonnante anamorphose. La même année, pendant les Jeux olympiques de Rio, il crée de nouvelles installations sculpturales gigantesques à travers la ville, pour souligner la beauté du geste sportif.
Les photographies agrandies de JR sont collées sur des surfaces essentiellement urbaines, telles que les flancs d’immeubles, les ponts, les toits et même les trains. Elles ne se contentent pas de confronter le public, elles contribuent à le mobiliser là où il s’y attend le moins, tout en impliquant leurs communautés respectives dans une action artistique qui consolide leur relation avec leur environnement immédiat ; l’art de JR consiste à poser des questions et à ouvrir une conversation entre les gens.