Ado (Jean-Martin Gagnon), un réalisateur basé à Montréal, explore l'intersection de la nostalgie, de la technologie et de l'imperfection à travers la dégradation numérique. S'inspirant du mouvement de l'art glitch, Ado manipule des vidéos, des images et des données pour créer des œuvres distordues et colorées qui privilégient le chaos à la précision. Son art célèbre la beauté de l'erreur, en utilisant des médias analogiques pour produire des esthétiques granuleuses et pixélisées qui contrastent avec la quête de perfection à l'ère du numérique.
Un thème central dans le travail d'Ado est la forme humaine, en particulier dans sa série de nus. Il réutilise des médias numériques oubliés – souvent issus de pornographie vintage trouvée dans des magasins de location de vidéos fermés – pour critiquer la marchandisation du corps féminin. En distordant ces images, il les recontextualise, offrant un contrepoint au hyper-réalisme de la culture numérique moderne.
La pratique d'Ado redéfinit la beauté à travers l'imperfection, transformant les glitches numériques en visuels évocateurs. Son travail invite les spectateurs à trouver l'élégance dans l'entropie, transformant la corruption des données en une expérience visuelle poétique. À mesure que les technologies numériques continuent d'évoluer, l'œuvre d'Ado préserve la qualité brute et non polie des premières formes d'art numérique comme une alternative à l'imagerie nette et lisse qui domine les médias d'aujourd'hui.