Marc Quinn Britannique, 1964

Œuvres
Biographie

Marc Quinn est un artiste pluridisciplinaire anglais né à Londres en 1964. Il a étudié l’art et l’histoire de l’art au Robinson College à Cambridge et a fait partie, en compagnie d’artistes tels que Damian Hirst ou Sarah Lucas, du mouvement appelé « Young British Artist ». D’abord assistant de Barry Flanagan auprès duquel il apprend les techniques de moulage et de sculpture, il devient par la suite le premier artiste représenté par le galeriste Jay Jopling de la galerie White Cube. Le travail de Quinn traduit une fascination pour le corps, sa déchéance et sa mutabilité dans le temps, de la naissance à la mort. En cherchant à matérialiser l’immatériel, à faire disparaître le tangible, Quinn explore ses propres limites.

Par ses œuvres, il souhaite questionner le rapport que l’on entretient avec son propre corps et le sujet de l’identité. Pour ce faire, il utilise une grande diversité de matériaux (cire, acier, marbre, résine voire même son propre sang) et n’hésite pas à s’attaquer à des créations d’une grande complexité. L’une de ses œuvres les plus célèbres est une sculpture de son visage composée de son sang congelé, intitulée Self Present, questionnant de fait son propre vieillissement. Les limites sont explorées à travers la mortalité, la beauté, la cristallisation d’un moment dans le temps et l’espace, comme un jeu entre l’art et la science. Artiste mondialement reconnu, ses œuvres monumentales ont été exposées au Trafalgar Square à Londres, à Singapour et l’on peut voir son travail au sein de prestigieux musées et galeries de par le monde.

Vue d’ensemble de la série “The Eye of History”:

Les peintures d’Iris reflètent le fait qu’à l’ère d’Internet, le sens visuel domine notre perception du monde. L’œil est traditionnellement considéré comme un miroir de l’âme mais c’est aussi une forme de carte microscopique de l’identité d’un individu. Dans ses œuvres, Quinn dépeint un iris à bout portant, d’une manière photoréaliste, non expressive. L’œil est agrandi de sorte qu’il apparaît presque abstrait et que la pupille apparaît comme une ouverture ou un trou au centre d’un réseau fin et détaillé de lignes colorées.

Quinn est intéressé par l’idée de faire des portraits «furtifs» de personnes, à la fois universels et uniques. Le véritable indice visuel de leur identité n’est pas seulement l’image de la personne. L’artiste constate: “L’étymologie de ‘iris’ vient du mot grec ‘arc-en-ciel’ et dans les couleurs, même dans des couleurs sombres assez subtiles, il y a une sorte de célébration de l’individualité”. En outre, “au milieu vous avez ce trou noir qu’est la pupille [et] tout le mystère et l’incertitude de la vie, c’est l’expression très profonde de l’ambiguïté qui est au cœur de notre existence”. Quinn remarque: «L’iris est en quelque sorte notre porte vers le monde, c’est la fenêtre que nous voyons, et c’est la porte permettant à la lumière d’entrer et d’interagir avec notre système nerveux.”

Dans la série Map of Where You Can’t See the Stars et Eye of History, Quinn a ajouté une carte du monde sur l’image de l’œil. Ses œuvres commentent le monde paranoïaque dans lequel nous vivons et la notion d’actualité 24 heures sur 24. Alors que le monde entier est connecté à travers des médias omniprésents, il rejoint des notions de notre monde géographique érodé et changeant. Les images de la carte du monde sont présentées à partir de diverses perspectives - comme l’Arctique - montrant comment les frontières et le territoire géographique, tels que nous les connaissons, changent rapidement.